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Completed missions

Mandate - Haiti April 2016

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CPAs Without Borders

CPAs Without Borders (CPAWB) is a non-profit organization, founded in 2013. CPAWB was founded by a group of CPAs, with the goal of using the skills of CPAs to contribute positively to the well-being of foreign communities in need.

 

CPAWB aims to, by its projects and field mandates, train and develop staff at foreign not-for profits, in fields of expertise related to the CPA profession. More specifically, in matters of financial management, governance & ethics, and sustainable development amongst other topics.

  • Location
    Haiti (Port-au-Prince)

  • Mandate timeline
    05-04-2016 to 17-04-2016 

  • Duration of mandate
    2 weeks in the field

  • Nombre de coopérants
    Karine Arsenault-Pelletier, CPA, CMA

       Liza Marie Benoit, CPA, CMA           

       Normand Rochon, CPA, CA                          

OBJECTIVES OF THE MANDATE

This mandate is the continuation of a mandate started in 2016. Whereby CPAWB partnered with Terre Sans Frontieres (TSF) and Sœurs de la Charité de Saint-Louis (SCSL). From hereon, SCSL will be referred to as “SCSL” or the “Organization”.

 

The mandate focused on the headquarters of the Organization along with 18 of the Organization’s teaching establishments which consists of approx. 15 700 students, 15 residences and 3 distribution centres. The overall goal of the mandate is to assist the Organization in its adoption of sound accounting practices.

About the organization

The Organization is a religious congregation that has operated in Haiti for over 70 years, as well as in Madagascar, Mali, Senegal, Mexico and other parts of North America, and France. The Organization primarily serves women and children in low-income areas.

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JOURNAL DE BORD

 

Jour 1 

Arrivée en douce à l’aéroport de Port-au-Prince, où la soeur supérieure provinciale nous a accueilli chaleureusement, par une journée ensoleillée à près de 30° Celsius. Celle-ci nous dégage un chemin parmi la foule jusqu’au véhicule qui nous amènera à leur Maison de Saint-Louis de Bourdon.

Jour 2 et 3

Nous nous retrouvons, les trois coopérants bénévoles de CPASF et la chargée de projet TSF, en compagnie de sept apprenantes.

Les présentations d’usage étant derrière nous, nous survolons notre projet commun tel que proposé (forme, contenu et approche axée sur les résultats simplifiée).

Dans le but de réduire l’anxiété des apprenantes, l’activité « Casser la glace » se réalise dans un climat sécurisant d’ouverture. Nous apprenons à nous connaître, nous développons une ambiance collaborative encourageant les participantes à partager et à prendre des risques. Force est de constater que nous partageons les mêmes valeurs humaines unificatrices.

Nous invitons les apprenantes à définir leur propre « règles du jeu » pour un déroulement optimal de la formation.

Comme le dit Talégrand Noël, écrivain haïtien, « Ce n’est pas parce qu’on est pressé que le jour se lèvera plus tôt ». Alors, pour bien faire les choses dans une perspective à long terme et durable, avant de débuter l’enseignement de la comptabilité sur Sage (simple comptable), nous proposons aux soeurs de réaliser une mini-analyse SWOT (forces, faiblesses, opportunités, menaces) de leur environnement et de leur contexte de travail. Elles acceptent d’emblée la proposition et nous accorde leur confiance.

L’utilisation des outils de la MARP (méthode accélérée de recherche participative) suscite une réceptivité et une motivation insoupçonnées chez les soeurs. Elles ont un fort désir d’améliorer la situation. Les plus éloquentes nous disent à quel point elles ont apprécié l’approche qui, selon elles, leur permettra d’aller plus loin.

Un plan d’action est déjà dans l’air afin d’épauler la direction qui souhaite sensibiliser une vingtaine de directrices d’école dans cette démarche d’engagement vers le changement… pour la prochaine mission.

Nos après-midis servent à préparer le matériel nécessaire pour le lendemain, à adapter notre plan d’action ainsi qu’à épauler la soeur économe provinciale dans la compilation des activités financières 2015. La reddition de comptes de l’organisme, faute de ressources humaines, nécessite un rattrapage.

La chaleur et le bruit sont un peu accablants. La corvée de la vaisselle nous rassemble tous.

Jour 4, 5 & 6

La phase exploratoire se poursuit, mais cette fois nous souhaitons faire le lien entre leurs réalités, leurs enjeux et leurs défis. Nous allons à la rencontre des soeurs sur leur terrain de travail.

Pour cette première mission, nous retenons les emplacements de Saint-Louis de Bourdon, Saint-Charles de Carrefour et Petite Rivière de l’Artibonite. Encore une fois, nous sommes accueillis à bras ouverts et de façon très transparente.

L’auditeur en nous amène à s’enquérir, à documenter et à apprécier les processus comptables, les exécutants et les contrôles pour toutes les activités (produits, charges, rémunération, immobilisations …). Une fois de plus, nous sommes agréablement surpris.

Maintenant que nous avons une compréhension adéquate et une forte connaissance des affaires de la communauté religieuse ; nous nous consultons. Accompagnés de la soeur économe provinciale, nous arrivons unanimement à la conclusion qu’il serait plus judicieux, réaliste et atteignable d’implanter Sage (simple comptable) uniquement à son département. Les directrices d’écoles et leurs collaboratrices, quant à elles, bénéficieront d’un outil personnalisé, accessible et adapté à leurs habiletés actuelles et leur potentiel. Nous le développons sur Excel, en fonction de leurs besoins spécifiques, afin de faciliter leurs tâches, leur collaboration et leurs compilations comptables.

Notre objectif est clair : faciliter la gestion quotidienne afin que la communauté de la province d’Haïti réalise pleinement leurs oeuvres éducatives auprès des jeunes et des femmes. Nous sommes convaincus que notre approche sur mesure encouragera les soeurs dans ce virage et, à terme, pérennisera leur organisation.

Nos travaux préparatoires à notre envol pour Haïti portent fruits et sont fort utiles à l’exécution de notre mandat de coopérants. Nos présentations sur mesure sont appréciées.

Jour 7

Quoi de mieux qu’un samedi matin pour partager le fruit de cette phase exploratoire à nos hôtes.

Un mini exercice « Du diagnostic à l’action », sollicitant la contribution personnelle de chacune ainsi que leur engagement actif, en relevant les facteurs de succès vers l’atteinte de la situation optimale, est effectué. La réponse est concluante et enthousiaste.

L’outil informatisé de compilation comptable est succinctement présenté.

Nous pouvons convenir du plan de formation personnalisée. Pour ce faire, un atelier partiel de « planification à rebours » est exécuté par les apprenantes. Les résultats attendus sont énoncés sous la forme « smart ». Ces résultats deviennent notre cadre de référence orientant la planification et les activités de formation.

Les apprenantes nous témoignent de leur chance que Dieu a fait que notre rencontre se concrétise. Des expériences antérieures expéditives et inadaptées les avaient rebutées. Elles apprécient d’autant plus notre professionnalisme et sont déjà très reconnaissantes.

Entre nous, les coopérants, nous échangeons sur la suite des choses pour lundi matin et déterminons nos tâches individuelles d’ici là. En milieu d’après-midi, nous poursuivons notre appui auprès de la soeur économe dans l’exécution de son travail clérical.

Une apprenante remercie les coopérantes et apprécie leur délicatesse de se couvrir les épaules lors de nos séances.

Jour 8

Dimanche, dès 10h30, nous sommes invités à l’auditorium du Collège Saint-Louis (CSL) de Bourdon afin d’assister au couronnement de Miss CSL. La directrice générale nous présente à l’assistance et nous sommes chaudement applaudis. Nous pouvons constater de visu les retombées de la qualité supérieure de l’enseignement et de l’encadrement, stimulant les jeunes filles à déployer leurs potentialités et leurs talents. De plus, nous constatons leur fort sentiment d’appartenance au collège, aux sœurs et à leurs consœurs.

 

Jour 9 à 12

C’est ce matin qu’un autre genre d’anxiété s’installe chez nos apprenantes qui, pour la majorité d’entre elles, n’utilisent l’informatique qu’occasionnellement pour leurs courriels. Le groupe est scindé en deux.

Nous repassons leurs « règles du jeu » pour le déroulement optimal de la formation afin de les rassurer et les apaiser. Débute alors la formation de base devant un ordinateur. Suivront ensuite les fonctions essentielles avec Excel, les exercices et finalement les modalités pour imprimer, enregistrer, enregistrer sous et fermer l’ordinateur.

Le lendemain matin, une revue des éléments d’apprentissage de la veille se réalise. Les apprenantes nous démontrent leurs acquis. Nous leur présentons ensuite la totalité des outils de compilations comptables sur Excel, développés en fonction de leurs besoins spécifiques et de leurs habiletés actuelles. À notre demande, les apprenantes ont apporté des données et des documents à traiter dans leur quotidien. Elles s’exécutent sous l’œil attentif des coopérantes.

Graduellement, nous voyons émerger des changements positifs dans l’attitude et dans les comportements des apprenantes; des sourires s’installent sur leur visage. C’est gratifiant et réjouissant pour nous tous. Au-delà de nos attentes, une apprenante a découvert une application supplémentaire d’Excel pour compiler les bulletins scolaires.

Nos après-midis sont toujours consacrés à la préparation du matériel nécessaire pour le lendemain ainsi qu’à épauler la sœur économe provinciale dans la compilation des activités financières 2015. À cela s’ajoute les rédactions du journal de bord, du descriptif du cheminement de l’information financière, de nos observations, des fiches individuelles des apprenantes ainsi que du rapport de fin de mission. Nos journées sont bien chargées.

Toutefois, nous pouvons nous permettre quelques sorties (restaurants, marché …). Nous nous sommes offerts deux « happy hour » à la terrasse, sur le toit de la maison où, en bonis, nous contemplons de magnifiques couchers de soleil.

 

Jour 13

Dernière journée de cette première mission, il est temps d’en dresser le bilan. Une activité du style « spectacle de fin d’année à l’école » est proposée aux apprenantes. Devant la sœur supérieure provinciale et la chargée de projet TSF, à tour de rôle, elles nous présentent le chemin parcouru depuis le premier jour à nos côtés et ce, de l’accueil jusqu’au fruit de leur travail journalier avec le nouvel outil informatisé de compilation comptable (savoirs acquis), en passant par les différentes activités de réflexion, d’engagement et d’attentes.

Évidemment, une telle mission ne serait pas complète sans recueillir leur appréciation en répondant à notre formulaire personnalisé, ni sans discuter de la suite des choses.

De vibrants témoignages d’appréciation nous sont adressés. Ceux-ci soulignent notre expertise, notre professionnalisme, notre dévouement, notre disponibilité, notre engagement, notre concertation, notre sensibilité, notre simplicité, notre accompagnement, notre approche rassurante, notre méthodologie stimulante, notre patience, notre démarche pédagogique à échelle humaine et rassembleuse, notre ethnorelativisme ouvert et le dépassement de leurs attentes… Un franc succès !

Voici un extrait qui en dit long : « Sans vous le cacher, je ne pensais pas que j’allais être satisfaite … vous m’avez donné l’assurance de croire en moi, en mes forces… j’ai été superbement surprise ! Merci, revenez encore. »

Les sœurs nous chantent en cœur leurs remerciements. Nous sommes émus.

Nous sommes invités à accueillir la nouvelle Miss CSL accompagnée de ses deux dauphines. Nous leur laissons entrevoir les multiples possibilités pour les femmes déterminées et motivées; notamment d’accéder à une profession, à un poste de direction ou de démarrer sa propre entreprise … Elles constatent que deux femmes CPA peuvent très bien travailler en équipe avec un homme CPA, d’égal à égal, en toute collégialité.

Pause magasinage en compagnie de la sœur économe en milieu d’après-midi dans une boutique d’artisanat responsable. Visite succincte du centre historique de Port-au-Prince.

Un souper habituellement réservé aux dignitaires, nous est servi. L’ambiance est à la joie … fidèle à l’image de nos hôtes. Un immense gâteau portant l’inscription « Mèsi ampil Karine, Liza, Normand et Annie » est dégusté.

Jour 14 et 15

Dernière avant-midi libre avec nos hôtes. À notre réveil, accroché à notre poignée de porte de chambre, un cadeau-souvenir nous attendait. Une autre belle attention à notre égard. À tour de rôle, avant de vaquer à leurs occupations, les sœurs viennent nous saluer chaleureusement et la bise est de mise.

Les sœurs provinciales (supérieure, économe et son adjointe) nous reconduisent jusqu’à l’aéroport où nous nous apprêtons à entreprendre un vol avec American Airlines, prévu à 14h40 (Port-au-Prince/Miami et Miami/Montréal) pour une arrivée en sol québécois vers minuit.

Problèmes mécaniques, équipage insuffisant, communication défaillante, départ devancé sans préavis, avion réaffecté pour une autre destination « prioritaire douteuse », manque de respect et d’empathie envers les passagers, bagages laissés à l’aéroport de Miami ou de New-York, compensation insignifiante … voilà ce qui résume nos expériences avec ce transporteur aérien et les douanes américaines. En résumé, plus ou moins quinze heures à l’allée et vingt-six heures au retour! Vive les compagnies canadiennes. Nous souhaitons pouvoir rapidement qualifier cette mésaventure d’anecdotique.

Karine, Liza & Normand

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